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N'ayant pas suivi le proverbe selon lequel "il faut tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler" le député macroniste Benoît Bordat, en demandant la suppression de la fête de Jeanne d'Arc, fête du patriotisme, a juste oublié qu'en 2016 Emmanuel Macron, ministre de l'Economie, avait présidé les fêtes johanniques d'Orléans comme l'avait fait précédemment Charles De Gaulle (1959), Georges Pompidou (1963), VGE (1979), François Mitterrand (1982 et 1989) et Jacques Chirac (1996).Le 31 janvier 2023 sa question écrite était publiée au Journal Officiel : "M. Benoît Bordat attire l'attention de Mme la secrétaire d'État auprès du ministre des armées, chargée des anciens combattants et de la mémoire, sur la loi du 14 juillet 1920 qui définit que la République française célèbre annuellement la fête de Jeanne d'Arc, fête du patriotisme. Cette fête oubliée a lieu le deuxième dimanche de mai, jour anniversaire de la « délivrance d'Orléans ». Si Jeanne d'Arc fut le symbole aussi bien de ceux qui ont souffert en captivité que de ceux qui ont résisté et de ceux qui ont contribué à défendre la patrie, c'est une célébration désuète. Le FN, parti national-populiste, s'est d'ailleurs associé à la cérémonie en 1979. 9 ans plus tard, le président du Front national a toutefois décidé que ce défilé frontiste aurait lieu le 1er mai. Hormis la fête nationale française, également appelée 14 Juillet, instituée par la loi Raspail du 6 juillet 1880, au sein du calendrier commémoratif national, à l'exception de la fête de Jeanne d'Arc et du patriotisme, chacune d'elles vise à préserver la mémoire des conflits du vingtième siècle. De ce fait, il lui demande l'intérêt de converser cette cérémonie dans les dates commémoratives, qui ont largement pour but d'honorer la mémoire de ceux qui ont combattu pour défendre les valeurs de la République, de rendre hommage à toutes les victimes des guerres mais aussi de transmettre la mémoire des conflits du XXe siècle aux jeunes générations. "Cette semaine, le 18 avril 2023, Patricia Miralles, secrétaire d’Etat auprès du ministre des Armées, chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, répondait au député de la Côte-d'Or : "La loi du 10 juillet 1920 qui institue une fête nationale de Jeanne d'Arc, fête du patriotisme, est toujours en vigueur et donne lieu chaque année à une célébration le deuxième dimanche du mois de mai. À Paris, une cérémonie est traditionnellement organisée place des Pyramides dans le 1er arrondissement, avec la participation de moyens militaires. L'usage veut qu'elle soit placée sous la présidence de l'autorité ministérielle chargée de la mémoire et des anciens combattants et qu'une gerbe soit déposée par un représentant de l'État. Enfin, le secrétaire général du Gouvernement rappelle, chaque année, aux ministres que les édifices publics doivent être pavoisés à cette occasion. Cette commémoration célèbre la figure d'une jeune héroïne qui a combattu au péril de sa vie pour la France, et dont la mémoire relève du patrimoine de tous les Français quelle que soit leur appartenance politique. Son souvenir est encore présent dans notre pays, comme l'atteste le succès des fêtes johanniques à Orléans depuis des décennies. À cet égard, lors de la présentation de sa proposition de loi visant à instaurer une fête en hommage à Jeanne d'Arc devant le Sénat le 16 mars 1894, le sénateur radical de l'Aveyron, Joseph Fabre a énoncé l'objectif d'une telle journée nationale : « Jeanne d'Arc n'appartient pas à un parti. Elle appartient à la France ». Dès lors, le Gouvernement n'envisage pas de supprimer la fête de Jeanne d'Arc, fête du patriotisme, et cette journée nationale continuera d'être célébrée conformément aux dispositions de la loi."En commençant sa réponse par un copier-coller de celle faite par Edouard Balladur à un sénateur des Vosges qui attirait l'attention du Premier ministre sur, au contraire, la non mise en application de la loi, la rédactrice a ainsi affirmé qu'une "vérité" établie en 1994 selon laquelle "le secrétaire général du Gouvernement rappelle, chaque année, aux ministres que les édifices publics doivent être pavoisés à cette occasion" serait toujours d'actualité alors que dans les faits cela fait belle lurette que les édifices publics ne sont plus pavoisés.
Nicolas Chotard,
Président des Lys de France.
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Après une enquête portant sur des soupçons de corruption lorsqu’il était maire d’Annonay (Ardèche), le Parquet national financier (PNF) écarte le délit de corruption mais retient l’infraction de « favoritisme » à son encontre. Le PNF avait ouvert en 2020 une enquête contre le ministre du travail après que Mediapart a appris qu’il s’est fait offrir des œuvres d’un peintre de renom par un dirigeant de la Saur, l’un des leaders français du marché de l’eau.
Ouest-France avec AFP. Publié le 03/02/2023 à 20h42
L’affaire remonte à 2017 lorsque Dussopt, député et maire socialiste de la commune d’ Annonay, reçoit deux œuvres du peintre Gérard Garouste, offertes par le dirigeant local de la Saur (leader dans le secteur de la gestion de l’eau) qui vient de signer un contrat avec la municipalité. Évoquant d’abord les deux peintures d’une valeur de 2000 euros comme le cadeau d’un « ami », Olivier Dussopt a par la suite admis qu’il s’agissait bien d’un « cadeau de l’entreprise ». Dussopt « ignorait la valeur » de ces œuvres, qu’il a par la suite restitué.
(Source : Révolution permanente / Natacha Lubin / mardi 7 juillet 2020 )
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Prémonitoire dans son remarquable éditorial "Pourquoi la gauche veut en finir avec Valeurs Actuelles" (Valeurs Actuelles du 3 novembre 2022), Mathieu Bock-Côté décrypte avec une grande justesse d'analyse les techniques de manipulation employées pour bâillonner le peuple et le conduire à la trique là où il n'a pas choisi d'aller. Tout est finement décrit dans sa démonstration, tout est ensuite imparablement démontré quelques jours après parution avec cette pitoyable pantalonnade parlementaire mettant en cause Grégoire de Fournas.
Dans une question au gouvernement sur le sort réservé aux passagers clandestins en provenance d'Afrique et ballottés de port en port, le député RN Grégoire de Fournas apostrophe l'intervenant, Carlos Martens Bilongo, en lui répondant « Qu'ils retournent en Afrique ! », argument au pire recevable dans ce contexte. Immédiatement l’extrême gauche en manipule le sens pour transformer cette appréciation en injonction « qu'il retourne en Afrique ! » au député qui posait la question au gouvernement, sous prétexte de sa couleur de peau et de son origine africaine. N’est-ce pas là finalement, en creux, que se trouve le racisme ordinaire que se plaît à décrier la gauche ?
S’ensuit d'incroyables "minutes de la haine" orwelliennes alors que l'on peine à croire à tant de mauvaise foi, de grossière manipulation. Le palais Bourbon se transforme en mauvais théâtre de boulevard, en spectacle de Guignol avant l’ouverture d’un grand concert médiatique… Rien ne nous sera épargné pas même les péroraisons bouffonnes de Mélenchon, pas même les odieuses récupérations des membres du gouvernement qui devraient prendre (mais le peuvent-ils…) de la distance et de la hauteur au lieu de réciter les éléments de langage dictés par le pouvoir et la doxa immigrationniste.
Que l'extrême gauche se vautre dans ce genre d'intox apparait comme un exercice de style désormais habituel, rituel, mais que tous les autres partis politiques, compris les droites, mêlent leurs bêlements à cette fraction débraillée et vociférante de l'Assemblée nationale m’interpelle.
Jean-Luc Boulard
Sens, le 6 novembre 2022
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