• La Constitution, bouclier d’un crime contre l’humanité.

    La Constitution, bouclier d’un crime contre l’humanité.

     

       Une grande partie de la classe politique française de gauche comme de droite a rapidement condamné l'arrêt de la Cour Suprême des États-Unis ce vendredi 24 juin 2022 révoquant le droit à l'avortement aux États-Unis ce qui, concrètement, ne signifie pas que l'IVG est désormais illégale outre-Atlantique mais que chacun des 50 États américains est désormais libre d'interdire ou non l'avortement sur son territoire. Démocratie oblige.

       Face à cette situation, la majorité présidentielle française a brusquement décidé de prendre le contre-pied de cette décision historique mais qui reste américaine ! Aurore Bergé, nouvelle égérie du parti d'Emmanuel Macron à l'Assemblée nationale, a annoncé le dépôt d'une proposition de loi visant à inscrire « le respect de l’IVG dans notre Constitution », comme le rapporte l'AFP, samedi 25 juin 2022. L'extrême gauche va suivre avec enthousiasme, il faudra observer sans illusion la droite.

       Ainsi donc, cette toute fraîche Assemblée Nationale votera une nouvelle loi sanctuarisant ce crime contre l’humanité, encourageant toujours plus à enfreindre l’article 1er de la loi Veil qui déclarait alors, non sans cynisme, «la loi garantit le respect de tout être humain dès le commencement de la vie».

       Ce texte de loi des complices Giscard-Chirac-Veil bardé à l’origine de garde-fous afin d’en réserver l’usage aux « situations de détresse » (Art.L.162-1) s’est transformé en un droit imprescriptible, une nouvelle valeur républicaine, alors qu’il ne se voulait qu’une loi d’exception.

    D’ailleurs, qu’il faille croire encore nécessaire d’inscrire dans la constitution l’avortement en souligne bien le caractère anormal, contre-nature, d’un acte attentatoire à l’éthique humaine, de masquer un crime contre l’humanité.

        Aujourd’hui l'on constate une IVG pour trois naissances, sans alternative pour cette vie qui vient et ce droit à naître.

        La clause de conscience des médecins se trouve contestée, l’avortement devient un critère de performance politique de santé publique, tout cela sous couvert de pratiques dégradantes (mère-porteuse et autres), de manipulations de plus en plus perfectionnées afin d'obtenir l'enfant comme l'on veut, quand l'on veut.

        Pierre Simon dans son livre De la vie avant toute chose paru en1979, imaginait la vie « comme un matériau qui convient de gérer ». Désormais, ce vœu est devenu réalité, bien au-delà même des espérances de ce médecin dévoyé.

       Paradoxalement, l’opinion publique s’émeut de plus en plus, parfois à juste titre, des maltraitances animales, des pratiques cynégétiques, de la tauromachie, du broyage des poussins excédentaires, etc. et néglige complètement ce crime abominable de l’avortement humain !

       La société se targue de protéger les minorités, les plus faibles et laisse l’enfant à naître seul devant les pratiques barbares de l’avortement. Rappelons qu’avec l'allongement du délai légal de recours à l'IVG de 12 à 14 semaines voté en 2020, ces dernières nécessitent des moyens mécaniques pour extraire un fœtus déjà bien formé. « La tête du fœtus est ossifiée et il faut l'écraser. Le geste est donc terrible pour celui qui le fait et la patiente. »(Pr Israël Nisand – La Croix – 17 septembre 2020).

       Durant toutes les années du nazisme (1933-1945), il est saisissant de constater que pratiquement tous les Allemands vivant à proximité des camps d’extermination (et beaucoup d’autres également) vécurent en connaissance de cause mais sans prendre conscience de l’énormité de ce qui se passait, endormis par une propagande de masse. Le crime de l’avortement suit la même logique d’aveuglement, de négation d’une réalité pourtant tangible.

        Rappelons pour le  point de vue catholique, la lettre encyclique papale « Caritas in veritae » parue en 2009 qui souligne comme incompatibles l’aspiration légitime de la défense de la nature et la justification de l’avortement.

       Sauf à voir se perpétuer le spectre des sacrifices humains du 20ème siècle auxquels on peut désormais assimiler l’avortement, la société s'honorerait de retrouver un accueil généreux et intégral de la vie à venir.

    Jean-Luc Boulard

     

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  • Commentaires

    1
    Tado
    Dimanche 26 Juin 2022 à 20:06
    Tu ne tueras pas... Pas de jugement de personnes... Mais il y a un principe
    2
    Leclerc Gérard
    Dimanche 26 Juin 2022 à 20:23
    J’adhère à 100% à ce qui est écrit, la sensiblerie vis-à-vis des animaux et l’indifférence au traitement barbare du fœtus. D’autre part la discrimination des handicapés est fortement prohibée et 96% des futurs ou supposés futurs trisomiques sont éliminés. Cette société n’est elle pas complètement schizophrène ?
    3
    Laurence Lamonzie
    Lundi 27 Juin 2022 à 15:43
    Bonjour Jean-Luc Nous approuvons totalement à l'article sur le projet de l'assemblée nationale concernant le droit à l'avortement.Il faut se révolter contre ce monde animé par la volonté de deconstruire et qui cherche à nous imposer une société dramatiquement dépourvue de valeur! Bravo pour ce texte,son contenu et la justesse avec laquelle il est exprimé.
    4
    Lundi 27 Juin 2022 à 22:17

    Merci Laurence, votre avis  venant en particulier du monde médical est important,

    Amiitiés,

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